Sainte-Luce-sur-Loire — Le championnat de France de tennis de sport adapté s’est déroulé à Aix-en-Provence ce wek-end. Deux jeunes du club étaient présents avec leur entraineur.
Les gens d’ici
C’est la fin des cours pour Maxime, Mélanie et Antoine. Ils arborent fièrement leurs médailles gagnées au championnat régional de tennis sport adapté. En apparence, ils sont semblables à d’autres joueurs de tennis. En fait, ils sont porteurs d’un handicap invisible aux yeux nommé handicap mental, psychique ou social.« Le handicap mental, explique Christian Loirat, cadre infirmier en retraite entraîneur bénévole, est lié à la naissance. Le handicap psychique est acquis à un moment de la vie, et le handicap dit social regroupe les troubles du comportement » .Le sport adapté s’adresse aux personnes porteuses de ces handicaps.Depuis 2001, il soutient le projet d’une section sport adapté au Sainte Luce Tennis-club. Le tennis est le seul club lucéen affilé à la fédération du sport adapté, avec un projet pédagogique validé. Il propose trois créneaux d’une heure hebdomadaire, et un créneau motricité destiné aux enfants autistes. Christian Loirat est secondé par Erik Gaborit, professeur de tennis diplômé formé au handicap par le comité départemental du sport adapté. Il s’occupe des joueurs de niveau première division. Il les entraîne pour la compétition.« Ce qui est important pour un enfant porteur de handicap, précise Christian Loirat, c’est qu’il éprouve du plaisir à jouer, mais aussi qu’il ait envie de gagner. La compétition le valorise et l’aide aussi à progresser. » Christian Loirat déplore le faible nombre de personnes en situation de handicap psychique ou mental à pratiquer du sport.« Les parents ont une vision péjorative du sport. Ils pensent qu’ils ne sont pas capables, que c’est compliqué et que ce n’est pas une priorité. Pour un enfant en situation de handicap il vaut mieux qu’il sache un peu mieux parler, qu’il soit capable d’un peu mieux marcher. Dans l’accompagnement au quotidien, le sport fait aussi parti du développement de la personne, de son épanouissement. » Pour qu’un enfant ou un jeune adulte handicapé mental ou psychique s’intègre dans un club, il doit vaincre les a priori du handicap encore présents, et trouver un club ayant une section sport adapté. Créer une section sport adapté avec des créneaux horaires dédiés dans la vie du club permet une intégration totale dans le club. Le lien se fait. Le sportif porteur d’un handicap mental ou psychique trouve sa place et apporte sa différence dans le club.
Article issu de l’édition de Nantes Nord-Loire du lundi 3 juillet 2017
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